Il y a quelques années, je croyais que le silence, c’était… le vide.
Une absence.Un moment inconfortable à combler, à meubler, à remplir.
Et puis j’ai commencé à le pratiquer.
Pas en méditant deux heures par jour sur un coussin en lin bio.
Juste en me taisant.
Volontairement.
Consciencieusement.
En laissant du rien.
Pas par flemme.
Par choix.
Je me suis dit : tiens, on va voir ce que ça fait de rouler sans rien dans les oreilles.
Et là, je me suis retrouvé seul… avec mes pensées.
Mes envies floues. Mes inconforts. Mes automatismes mentaux qui s’agitaient comme des gosses dans un train sans tablette.
Et c’est là que j’ai compris :
> Le silence n’est pas confortable,parce qu’il te remet en face.
Depuis, j’ai fait du silence une habitude légère mais puissante.
Quelques minutes ici. Un moment entre deux rendez-vous. Un blanc que je choisis de ne pas remplir.
La véritable musique est le silence.
Toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence.”
Et John Cage, en 1952, a poussé l’expérience jusqu’au bout avec sa célèbre pièce 4’33” :quatre minutes trente-trois de silence.
Pas une note. Juste les bruits de la salle. Les respirations. L’attente.Et le geste radical de dire : ça aussi, c’est de la musique.
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C’est ce qui permet d’observer sans jugement.
De revenir à soi.
De laisser passer.
Le philosophe et moine Thich Nhat Hanh écrivait :
> “Le silence est essentiel. Nous avons besoin du silence autant que nous avons besoin de l’air,du même que nous avons besoin de lumière.”
Et ce n’est pas qu’une image.
Les études en neurosciences ont montré que le silence favorise la régénération des neurones dans l’hippocampe (région liée à la mémoire et à l’émotion). Il réduit le stress, diminue la pression artérielle, et favorise une forme de repos actif du cerveau. Il stimule le réseau du mode par défaut — celui qu’on active quand on rêve, réfléchit, ou réorganise les infos.
Le silence crée du respect. C’est lui qui donne du poids aux mots. C’est lui qui permet l’écoute. C’est lui qui installe une présence stable là où tout vacille. Ce n’est pas un retrait.C’est un socle.
Je ne suis pas devenu moine. Mais je suis devenu plus radical dans mes silences. Et plus vertical, aussi. Parce que ce vide apparent…n’est pas un manque. C’est un espace. Un choix. Une posture intérieure.
> Le silence, ce n’est pas du vide. C’est ce qui rend le reste audible, compréhensible, et parfois… supportable.
Ziou
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