Ce que je refais chaque jour sans y penser (et ce que ça révèle de mon identité)

L’autre jour, j’ai posé ma tasse, comme d’habitude,

exactement au même endroit.

Sur le coin gauche de la gazinière.

Pas sur la table.

Pas à droite.

Pas une fois ailleurs.

Et j’ai eu un doute.

Est-ce que j’ai choisi cet endroit ?

Ou est-ce que c’est devenu… mon tracé inconscient ?

C’est un détail.

Mais il m’a ouvert une brèche.

Parce que ce geste — comme tant d’autres — je ne le fais pas.

C’est lui qui me fait.


Nos journées sont pleines de gestes automatiques.

Les chercheurs parlent de mémoire procédurale.

C’est ce qui permet à notre cerveau d’exécuter une action sans y penser.

Un raccourci neuronal, pour éviter de cramer trop d’énergie.

Selon une étude de Wendy Wood, 40 à 50 % de nos actions quotidiennes sont des habitudes.

Pas des décisions conscientes.

Des scripts intégrés, qui tournent pendant qu’on pense à autre chose.

Et dans cette boucle, on croit vivre… alors qu’on répète.

🎭 Moi, par exemple :

  • Je me masse le cou dès que je décroche le téléphone.

  • Je dis “ça va” même quand je suis flingué.

  • Je referme ma veste même quand il fait 22 degrés.

  • Je scroll Facebook alors que je voulais juste ouvrir un outil.

Rien de tout ça ne me définit.

Mais leur répétition, oui.

Parce que ce qu’on répète, on finit par l’habiter.

J’ai repensé à cette phrase d’Annie Ernaux :

“Ce n’est pas tant ce que l’on vit, que ce qu’on revit chaque jour, qui nous constitue.”

Et ça m’a frappé :

on parle beaucoup de changer sa vie

Mais on regarde rarement ce qui se rejoue, chaque jour, sans bruit, sans drame, sans choix.

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Petit exercice simple (mais puissant) :

  • Choisis 3 gestes que tu fais tous les jours sans y penser.

  • Demande-toi : à quoi ils répondent ?

    • À un besoin ?

    • À une peur ?

    • À un vide ?

    • À une habitude ancienne jamais questionnée ?

  • Demande-toi ensuite :

    Si je pouvais appuyer sur “pause”… est-ce que je referais ce geste ?


Je ne crois plus trop aux grands virages.

Mais je crois à ça :

Ralentir juste assez pour regarder ce qui me construit à mon insu.

Et dans ce regard-là… il y a déjà un petit changement.


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À PROPOS

"Parce qu’on lit trop de trucs qu’on oublie.

Moi, j’essaie de ne garder que ce qui reste. "